This paper considers Carson’s rewriting of Heracles’ tragic madness— through the art of collage, an assembling and disassambling of textual fragments, scraps of papers, drawings, chromatic smears, and sketches—as an imagistic site for theorizing the anti-normative materiality, physical and metaphysical, of par-a-noia. I make a case for a materiality of par-a-noia by proposing a comparison with Alain Badiou’s Marxist political formalism. The distinctive formal trait of H of H, verbal and pictorial juxtaposition, invites us to think of par-a-noia as an (...) aesthetico-political radicality located on the edge of a voiding of thought (noein), a radicality that, as I suggest at the end, can be aligned with modes of non-normate cognition, with neuroqueer countersociality. (shrink)

Dans l’histoire et le débat autour de l’anthropologie philosophique allemande du XXe siècle, l’œuvre et le destin du médecin juif-allemand Paul Alsberg (1883-1965) constituent un véritable cas qui permit d’interroger la genèse et la validité de l’anthropologie philosophique même. En suivant Joachim Fischer, on entend ici par « Philosophische Anthropologie » une orientation de la pensée du XXe siècle, dont le fil rouge offre une réponse originale à la « destruction de l’idéalisme pendant le XI...

Les études récentes consacrées à la pensée épistémologique de Bachelard en France et en Italie mettent en évidence le caractère créatif et propulsif assigné aux mathématiques dans la construction du réel physique. Les travaux de Bachelard consacrés à la mécanique quantique dans les années '30, et en particulier à la physique théorique de Dirac, introduisent un concept particulier, celui de« rêverie anagogique » pour comprendre le caractère toujours plus abstrait et créateur de la mathématique dans la pensée des différents niveaux (...) de la réalité physique. Sur les traces de ce que Federigo Enriques qualifiait de « poésie mathématique », Bachelard propose une véritable « nouménologie mathématique » qui fournit les bases épistémiques pour comprendre I '« efficacité rationnelle » des mathématiques et leur application au réel. Pour toutes ces raisons, Bachelard utilisera dans ces années-là un terme nouveau pour désigner son engagement rationaliste: le « surrationalisme » qui condense ce qu' Enriques appelait « la philosophie implicite » dans les sciences, soit la « pensée des sciences » où, à travers la fonction jouée par la « rêverie anagogique », les mathématiques mettent en acte les « enjeux » continus du rationnel comme tel. (shrink)

Porté par la pensée structurante de Pierre Teilhard de Chardin, ce livre rassemble un ensemble de textes tirés d'auteurs multiples.

The author submits that Popper's social philosophy rests on seven pillars: rationality (both conceptual and practical), individualism (ontological and methodological), libertarianism, the nonexistence of historical laws, negative utilitarianism ("Do no harm"), piecemeal social engineering, and a view on social order. The first six pillars are judged to be weak, and the seventh broken. In short, it is argued that Popper did not build a comprehensive, profound, or even consistent system of social philosophy on a par with his work in epistemology. (...) Still, he did make some important contributions to the field, such as unveiling the philosophical roots of totalitarianism and defending social engineering against both revolutionists and conservatives. (shrink)

L’évolution forme des structures de degrés d’organisation et de pouvoir de plus en plus grands, processus dans lequel les plus forts l’emportent sur les plus faibles et continuent l’évolution. La technologie est une création artificielle qui met souvent en danger la vie et l’évolution entendues comme phénomènes naturels, mais la technologie conserve aussi la vie et agit avec l’évolution. Cependant, certains soutiennent que la technologie fera bien plus que cela, et qu’elle ouvrira une époque tout à fait nouvelle de l’évolution. (...) La technologie remplacera les porteurs biologiques fragiles de l’évolution par une nouvelle espèce de porteurs non biologiques doués d’une intelligence et d’un pouvoir très grands. Cet article examine la plausibilité et la faiblesse de telles projections fascinantes que certains annoncent avec fierté comme la libération finale de l’Esprit, tandis que d’autres les appréhendent comme les signes de l’autodestruction finale de l’Homme. (shrink)

On assiste aujourd'hui à un renouvellement et à une intensification du questionnement juridique, lesquels ne vont pas sans susciter une interpellation de la réflexion philosophique par le droit. Plusieurs motifs concourent à cette situation. Cette interpellation de la philosophie est le signe d'un besoin d'élucidation, d'éclaircissement et de nouvelles délimitations conceptuelles, au sein d'une situation historique où les schèmes traditionnels d'interprétation du droit font sentir leurs insuffisances.

Nous proposons dans cet article un développement de l’idée proposée par F.A. Hayek selon laquelle l’ordre du droit coutumier est un ordre d’action, une coordination des plans individuels dans un système d’échange régi par ce droit. Cette conception s’oppose à l’idée suivant laquelle l’ordre légal doit être avant tout fondé sur la cohérence logique des concepts et doctrines de ce droit. Un exemple important de cette approche est celui de la structure de maximisation des richesses de William Landes et Richard (...) Posner. L’article montre que la cohérence logique n’est ni nécessaire ni suffisante pour un ordre de plans ou pour une “cohérence praxéologique”. Nous défendons la position du droit coutumier classique suivant laquelle le droit se développe en accord avec les anticipations marginales des parties en présence. Dans la mesure où le droit se développe dans ce sens, il est possible d’approcher des objectifs jumelés du droit coutumier : la certitude relative et l’adaptation aux circonstances particulières.This article is a development of the idea, proposed by F.A. Hayek, that the order of common law is an order of actions, that is, a coordination of the plans of individuals in a system of exchanges governed by that law. This is in contrast to the idea that legal order is primarily to be found in the logical coherence of the law’s doctrines and concepts. The article shows that logical coherence is neither necessary nor sufficient for an order of plans, or “praxeological coherence”. It argues for the classic common law position that the law develops in accordance with the marginal expectations of the relevant parties. To the extent that the law develops in this way, it is possible for the twin goals of the common law to be approximated: relative certainty and adaptation to novel circumstances. (shrink)

Absicht dieser Arbeit ist, den seltsamen Satz Kants zu erklären: „Gedanken ohne Inhalt sind leer“. Der Satz ist wohlbekannt; er findet sich in der Einleitung zur Transzendentalen Logik, und macht dort einen Teil eines längeren Satzes aus, dessen zweiter Halbsatz besagt: „Anschauungen ohne Begriffe sind blind.“ Es ist aber nicht unser Vorhaben, den Sinn des Satzes, sondern nur seine merkwürdige Form zu erklären. Er gehört in einen Zusammenhang, in dem die gegenseitige Bedingtheit von Sinnlichkeit und Verstand hervorgehoben wird: (...) Keine dieser Eigenschaften ist der andern vorzuziehen. Ohne Sinnlichkeit würde uns kein Gegenstand gegeben und ohne Verstand keiner gedacht werden. Gedanken ohne Inhalt sind leer, Anschauungen ohne Begriffe sind blind. Daher ist es eben so nothwendig, seine Begriffe sinnlich zu machen , als seine Anschauungen sich verständlich zu machen . Beide Vermögen oder Fähigkeiten können auch ihre Functionen nicht vertauschen. Der Verstand vermag nichts anzuschauen und die Sinne nichts zu denken. Nur daraus, daß sie sich vereinigen, kann Er|kenntniß entspringen. Diese gegenseitige Abhängigkeit wird dann in der Transzendentalen Analytik dargestellt. An der Stelle, die hier betrachtet wird, wird sie einzig als eine Voraussetzung aufgeführt, die der weiteren Erklärung bedarf. Was uns jetzt aber interessiert, ist nicht das Verhältnis von gegenseitiger Bedingtheit zwischen Anschauungen und Begriffen bzw. zwischen Sinnlichkeit und Verstand; unsere Ansprüche sind bescheidener: Wir möchten nur die merkwürdige rhetorische Struktur des ersten Halbsatzes betrachten. (shrink)

Le développement et la complexité, qui ont caractérisé les débats sur la structure conceptuelle des sciences au xxe siècle, ont déterminé la naissance d'une nouvelle discipline, l'histoire de l'épistémologie, avec l'objectif de tracer une histoire critique de notre « patrimoine épistémologique » avec des méthodologies plus appropriées de nature historique et théorique. Une histoire critique de la philosophie des sciences nous montre beaucoup de « Wenden » au-delà de celles plus bien connues, néopositiviste et post-néopositiviste ; en Italie et en (...) France, dans les dix premières années du xxe siècle, a pris naissance une tradition de recherche épistémologique de nature néorationaliste, avec des noyaux théoriques spécifiques pour l'importance accordée à l'historicité de la science. L'épistémologie néorationaliste italo-française a privilégié l'analyse des rapports entre la pensée mathématique et la pensée physique, telle que l'on peut la caractériser comme une véritable épistémologie de la physique mathématique; de plus, cette approche différente, dessinée d'abord par Federigo Enriques et ensuite par Gaston Bachelard, Albert Lautman et Ferdinand Gonseth, a permis de comprendre déjà dès les années trente la « philosophie implicite » dans les travaux de Kurt Godel et d'Hermann Weyl. (shrink)

L’interview retrace la carrière universitaire de l’historien Mario Kessler, né en RDA. Il a étudié l’histoire à Iéna et à Leipzig, a rédigé ses thèses de doctorat et de post-doctorat alors qu’il se trouvait encore en RDA, mais a dû trouver sa voie dans un système universitaire entièrement nouveau en 1990. Il y est parvenu sans changer sa position politique de socialiste critique. Grâce à la formation universitaire de sa famille et à sa connaissance de la littérature occidentale, il (...) disposait déjà avant 1989 d’une avance en matière de connaissances, qu’il a pu mettre à profit, par exemple lors de ses nombreux postes de professeur invité et de ses séjours de recherche aux États-Unis. Il n’a jamais oublié ce qu’il devait à ses professeurs et compagnons universitaires de l’Est et de l’Ouest. (shrink)

«L’œuvre de Merleau-Ponty est tout entière commandée par le souci de mettre en œuvre aussi rigoureusement que possible le mot d’ordre husserlien de “retour aux choses mêmes”». C’est ainsi que s’ouvre l’avant-propos du livre de Barbaras sur la philosophie de Merleau-Ponty. Cette citation donne déjà le ton de l’ouvrage qui constitue une longue, profonde et parfois répétitive réflexion sur la phénoménologie merleau-pontienne, une réflexion qui porte essentiellement sur les rapports entre sujet percevant et monde perçu. En fait, l’ouvrage de Barbaras (...) traite longuement du tournant «ontologique» dans la phénoménologie de Merleau-Ponty, de ce passage de la Phénoménologie de la perception au Visible et l’invisible. Ce passage constituerait le délaissement de la perspective initiale empruntée par Merleau-Ponty dans Phénoménologie de la perception qui évoluait encore à l’intérieur des cadres de la phénoménologie husserlienne avec son appareillage conceptuel et langagier propre au rationalisme néocartésien. Avec le Visible et l’invisible, Merleau-Ponty effectuerait un «saut», qu’on pourrait qualifier d’«ontologique» en ce sens qu’il s’y lancerait dans la recherche d’une nouvelle forme d’expression philosophique plus apte à rendre compte rigoureusement de l’expérience même de la perception. La méthode utilisée dans Phénoménologie de la perception, celle de la réduction, ne conviendrait plus, parce qu’elle puise encore à la source de la tradition husserlienne inscrite dans une perspective impropre à rendre compte de la relation particulière du «je» avec son monde environnant. (shrink)

ResumeUn énoncé p est nécessaire, selon Chrysippe, si et seulement si p est vrai et si, étant susceptible ?on;être faux, les circonstances extérieures s'opposent à ce qu'il soit faux. On s'appuie sur cet éclaircissement pour construire le carré ou plutôt les deux carres des modalités. Ce qu'il y a de spécifique dans la logique de Chrysippe, c'est que du nécessaire àľimpossible que non la conséquence est valide, mais qu'il n'en va pas de même pour la conséquence converse.SummaryA sentence p is (...) necessary, according to Chrysippe iff p is true and, p being susceptible of being false, the external circumstances prevent it from being false. This explanation is used in order to construct the modal square or rather the two modal squares. Something is specific in the Chrysippean logic: from the necessity of p we may validly conclude that it is impossible that not p, while the converse conclusion is not valid.ZusammenfassungNach Chrysipp ist ein Satz p dann und nur dann notwendig, wenn p wahr ist und falls p falsch sein könnte, die äusseren Umstände verhindern, dass p falsch ist. Auf diese Bestimmung aufbauend wird das Quadrat – oder werden vielmehr die beiden Quadrate – der Modalitäten konstruiert. Das Besondere an Chrysipps Logik lässt sich daran erkennen, dass von der Notwen‐digkeit von p auf die Unmöglichkeit von nicht‐p geschlossen werden darf, nicht aber umgekehrt. (shrink)

La Lectura Ordinaria super sacram scripturam attribuée à Henri de Gand fut conservée dans un seul manuscrit qui date de la fin du 13e ou du début du 14e siècle . Sa description et son histoire ont été faites par le dr. Raymond Macken en 1972, qui est aussi l'éditeur de l'ouvrage. L'édition critique du texte nous a permis de constater l'existence de certaines ressemblances entre son contenu et les autres œuvres d'Henri de Gand, sûrement authentiques. Déjà avant l’édition de (...) R. Macken, et etant donnée l'importance considérable de Platon et d'Avicenne dans les pages de la Lectura, Beryl Smalley parlait de l'attribution de l'ouvrage à Henri «as a working hypothesis». Cependant, nous devons d'abord à R. Macken, et après à Gordon A. Wilson, les examens les plus complets du problème de l'attribution résultant de la comparaison du texte avec les Quodlibeta et la Summa. (shrink)

Une géodésie spatio-temporelle pervertie résulte des notions de règles et d’horloges variables, qui sont prises pour avoir leur longueur et leur rythme affectés par le champ gravitationnel. D’autre part ce que nous pourrions appeler une géodésie concrète repose sur les notions de règles et d’horloges invariables de mesure d’unité. En fait, il s’agit d’une hypothèse de base de la relativité générale. Les règles et les horloges variables conduisent à une géodésie pervertie dans le sens où un espace-temps courbe pourrait être (...) vu comme provenant du départ de l’espace-temps Minkowskien comme un effet du champ gravitationnel sur le rythme d’horloges et la longueur des règles. Dans le cas d’une géodésie concrète, nous avons « directement » un espace-temps courbe dont la courbure peut être déterminée en utilisant des règles et des horloges de mesure d’unité (invariables). Dans cet article, nous défendrons la plausibilité que le point de vue d’Einstein sur la géométrie par rapport à la relativité générale est imprégné par une géodésie pervertie. (shrink)

Este trabajo aborda la visión arendtiana de la política, entendida como mundo humano común y mantenido en común a través del discurso. La sociedad como lenguaje se aparta de la peligrosa posibilidad de la unicidad discursiva en la vida política. La abolición de la pluralidad se encuentra en las antípodas del pensamiento de Arendt. Su telos es, más bien, contra toda figura totalitaria, la reivindicación de una política ceñida a la esencial relatividad de la doxa. El �nosotros� de la política (...) se produce así en la confluencia de perspectivas particulares. Habermas se opone par- cialmente a Arendt, pues asume que su perspectiva carece de un canon ideal que permita distinguir un falso acuerdo de un acuerdo genuino. (shrink)

Des « libertés» proclamées en 1789 à la loi sur la librairie de 1810, les dynamiques qui traversent le monde de l'imprimé constituent encore un des objets les plus originaux pour renouveler l'histoire des savoirs d'une période révolutionnaire riche en bouleversements institutionnels et en mutations épistémologiques. Dans la perspective d'une histoire sociale des savoirs, l'analyse des actions construites par et dans l'imprimé permet de préciser la compréhension des transformations sociales, institutionnelles et théoriques qui caractérisent cette période. Alors que le chantier (...) reste encore largement ouvert, il s'agit de présenter ici quelques jalons d'une analyse visant à replacer l'imprimé au coeur des interrogations sur les mutations des sociabilités, des identités et des productions intellectuelles en Révolution. (shrink)

Ce texte est le fruit d’une collaboration entre un astrophysicien, Jean-René Roy, et un philosophe de l’éducation, Normand Baillargeon. Ils ont en commun d’avoir été marqués par la fréquentation des oeuvres de Mario Bunge, auxquelles ils attachent un grand prix, sur un plan personnel, d’abord, mais aussi, et c’est ce qu’ils veulent rappeler dans ces pages : parce qu’ils estiment que les oeuvres de Bunge contribuent de manière extrêmement forte et positive à rendre plus salubre la vie de l’esprit, (...) en enrichissant notre intellect et en luttant contre diverses formes troublantes d’obscurantisme qui y sévissent parfois, notamment dans les domaines familiers aux deux auteurs. (shrink)

Flora Tristan (1803-1844) a été longtemps oubliée, puis partiellement redécouverte au XXe siècle. Le deuxième centenaire de sa naissance nous apporte deux livres fort différents et providentiellement jumeaux. Le premier est la reprise renouvelée, avec de nombreux inédits, d'un ouvrage antérieur publié en 1985 par ENS Éditions. Nous avons ici un grand nombre de lettres adressées par Flora Tristan à des correspondants très divers outre la famille et les relations personnelles. Nommons...

L’objectivité permettrait d’assurer la supériorité de la science par rapport à d’autres modes de connaissance. Elle doit donc être défendue, surtout en cette « ère de post-vérité » où les « faits alternatifs » remplacent les faits avérés, en politique comme ailleurs. Or les attaques proviennent autant de l’extérieur que de l’intérieur de la sphère philosophique. Il convient donc de tenter d’opérer la réconciliation la plus large possible avec deux représentants de clans (très) opposés, Mario Bunge et Bruno Latour. (...) Réinvestissant les grandes conceptions de la notion d’objectivité, je propose ici trois chantiers pour cette réconciliation : la mise au rancart des conceptions naïves et parfois insincères de la science, la réévaluation des contextes de découverte et de justification, et celle de la distinction faits-valeurs. (shrink)

Résumé Cet article a pour objectif d’introduire la géoesthésique, une approche des sciences de la culture traitant des interactions entre l’espace et la réception sémiotique. Le tournant spatial des arts et des sciences de la fin du vingtième a inspiré la création de plusieurs nouvelles approches liées à l’espace et au territoire. La Géopoétique de Kenneth White, la Géocritique de Westphal et plus tard de Prieto et Tally, la Géoesthétique de Quirós et Imhoff et éventuellement même la géosymbolique travaillée par (...) Mario Bédard et Christiane Lahaie (2008). C’est en remarquant l’absence, parmi toutes ces approches, d’une approche dont le point central serait, non pas l’espace, mais la réception, et son lien avec l’espace, que Louis Hébert nous a suggérer de concevoir et de rédiger les prémisses d’une telle approche. La géoesthésique serait ainsi une approche pratique et expérimentale grâce à laquelle on pourrait observer l’impact que peut avoir l’espace sur la réception sémiotique d’un élément donné ou l’influence d’une réception sémiotique donnée sur la perception d’un espace fixe. (shrink)

Predictivists use the no miracle argument to argue that “novel” predictions are decisive evidence for theories, while mere accommodation of “old” data cannot confirm to a significant degree. But deductivists claim that since confirmation is a logical theory-data relationship, predicted data cannot confirm more than merely deduced data, and cite historical cases in which known data confirmed theories quite strongly. On the other hand, the advantage of prediction over accommodation is needed by scientific realists to resist Laudan’s criticisms of the (...) no miracle argument. So, if the deductivists are right, the most powerful argument for realism collapses. There seems to be an inescapable contradiction between these prima facie plausible arguments of predictivists and deductivists; but this puzzle can be solved by understanding what exactly counts as novelty, if novel predictions must support the no miracle argument, i.e., if they must be explainable only by the truth of theories. Taking my cues from the use-novelty tradition, I argue that (1) the predicted data must not be used essentially in building the theory or choosing the auxiliary assumptions. This is possible if the theory and its auxiliary assumptions are plausible independently of the predicted data, and I analyze the consequences of this requirement in terms of best explanation of diverse bodies of data. Moreover, the predicted data must be (2) a priori improbable, and (3) heterogeneous to the essentially used data. My proposed notion of novelty, therefore, is not historical, but functional. Hence, deductivists are right that confirmation is independent of time and of historical contingencies such as if the theorist knew a datum, used it, or intended to accommodate it. Predictivists, however, are right that not all consequences confirm equally, and confirmation is not purely a logical theory-data relation, as it crucially involves background epistemic conditions and the notion of best explanation. Conditions (1)–(3) make the difference between prediction and accommodation, and account for the confirming power of theoretical virtues such as non ad-hocness, non-fudging, non-overfitting, independence and consilience. I thus show that functional novelty (a) avoids the deductivist objections to predictivism, (b) is a gradual notion, in accordance with the common intuition that confirmation comes in degrees, and (c) supports the no miracle argument, so vindicating scientific realism. (shrink)

Le gouvernement de Mario Monti, qui s’est installé en Italie en novembre 2011, est sans doute un « gouvernement des experts », tous ses membres sont des spécialistes. Mais leur légitimité est fondée moins sur leur compétence que sur la différence de la « classe politique » qui les a précédés, et sur le fait qu’ils sont considérés comme les applicateurs de décisions rendues inévitables par les lois de l’économie : le « gouvernement de l’objectivité » après vingt ans (...) de personnalisme.Mario Monti’s government, which took office in Italy in November 2011, is undoubtedly a “government of experts”, since all its members are specialists. However, their legitimacy is based not so much on their areas of competence as on their difference compared to the previous “political class”, and on the fact that they are seen as responsible for applying decisions that the laws of economics have made inevitable. A “government of objectivity” after twenty years of personalisation. (shrink)

There are two possible realist defense strategies against the pessimistic meta-induction and Laudan’s meta-modus tollens: the selective strategy, claiming that discarded theories are partially true, and the discontinuity strategy, denying that pessimism about past theories can be extended to current ones. A radical version of discontinuity realism is proposed by Gerald Doppelt: rather than discriminating between true and false components within theories, he holds that superseded theories cannot be shown to be even partially true, while present best theories are demonstrably (...) completely true. I argue that this position, running counter both the cumulativity of science and fallibilism, is untenable; it cannot account for the success of past theories, nor for the failures of current theories, and rather than shutting the door to the pessimistic historical objections it opens it wide. The best strategy, instead, joins the selective idea there was both some truth and some falsity in discarded theories, like in current ones, with the moderate discontinuity idea that the truth rate in present best theories is much greater than in past ones. (shrink)

This book shows through argument and numerous policy-related examples how understanding moral philosophy can improve economic analysis, how moral philosophy can benefit from economists' analytical tools, and how economic analysis and moral philosophy together can inform public policy. Part I explores the idea of rationality and its connections to ethics, arguing that when they defend their formal model of rationality, most economists implicitly espouse contestable moral principles. Part II addresses the nature and measurement of welfare, utilitarianism and cost-benefit analysis. Part (...) III discusses freedom, rights, equality, and justice - moral notions that are relevant to evaluating policies, but which have played little if any role in conventional welfare economics. Finally, Part IV explores work in social choice theory and game theory that is relevant to moral decision making. Each chapter includes recommended reading and discussion questions. (shrink)

In this paper we will demonstrate that a computational system can meet the criteria for autonomy laid down by classical enactivism. The two criteria that we will focus on are operational closure and structural determinism, and we will show that both can be applied to a basic example of a physically instantiated Turing machine. We will also address the question of precariousness, and briefly suggest that a precarious Turing machine could be designed. Our aim in this paper is to challenge (...) the assumption that computational systems are necessarily heteronomous systems, to try and motivate in enactivism a more nuanced and less rigid conception of computational systems, and to demonstrate to computational theorists that they might find some interesting material within the enactivist tradition, despite its historical hostility towards computationalism. (shrink)

We express here the statement » The probability of a given b equals r « symbolically by » p = r «. A formal axiomatic calculus can be constructed comprising all the well‐known laws of probability theory. This calculus can be interpreted in various ways. The present paper is a criticism of the subjective interpretation; that is to say, of any interpretation which assumes that probability expresses degrees of incomplete knowledge: a is the statement incompletely known, b is our total (...) knowledge, and p is the degree to which a is entailed by b. The subjective interpretation has often been proposed as an explanation and even a sharpening of the various objective theories . It is shown in the paper that this proposal cannot be realised because the subjective theory cannot lead to results which are compatible with the objective theory. This is due to various reasons, the most important of which is that the objective theory interprets » b « in » p « as a statement of the objective conditions of an experiment and » a « as one of its possible results. The subjective theory on the other hand interprets » b « as our total relevant knowledge which will in general include some knowledge of previous results of the experiment. It is shown that this must lead to incompatibility owing to the fact that this knowledge of previous results must influence the value of the probability.It is shown, in this way, that any probabilistic theory of the process of learning from experience—that is to say, any probabilistic theory of induction—must lead to contradictions.RésuméL'énoncé: » La probabilité de a, si b est donné, est égale à r « est ici exprimé symboliquement par » p = r «. On peut construire un système axiomatique formel qui contient toutes les règles bien connues du calcul des probabilités. Ce calcul formel peut ětre interprété de manières très différentes. L'article contient une critique des interprétations subjectives, c'est‐à‐dire des interprétations qui admettent que la probabilité exprime des degrés de connaissance incomplète: a est un énoncé qu'on ne connaǐt que partiellement, b est notre connaissance totale, et p exprime le degré auquel a est implicitement contenu dans b. L'interprétation subjective a souvent été proposée comme une explication et un renforcement des différentes théories objectives . Dans cet article, l'auteur montre que ce projet n'est pas réalisable, car la théorie subjective mène à des résultats qui contredisent la théorie objective. Plusieurs circonstances sont responsables de cette situation; la plus importante, c'est que la théorie interprète le » b « dans » p « comme une description des conditions objectives d'une expérience . D'autre part, la théorie subjective interprète » b « comme notre savoir total , et ce savoir inclura en général des informations sur les résultats obtenus antérieurement pour cette expérience. L'auteur montre que ce fait conduit à une contradiction entre les deux interprétations, car cette connaissance doit avoir une influence sur la valeur subjective de la probabilité.A l'aide de ce raisonnement, on peut montrer que la théorie des probabilités appliquée au processus inductif tirant une expérience du domaine expérimental conduit à des contradictions.ZusammenfassungDie Aussage » Die Wahrscheinlichkeit von a, wenn b gegeben ist, ist gleich r « wird hier symbolisch durch » p = r « ausgedrückt. Ein formales Axiomensystem kann konstruiert werden, das alle die wohlbekannten Regeln der Wahrscheinlichkeitsrechnung enthält. Dieser formale Kalkül kann in sehr verschiedener Weise interpretiert werden. Der Artikel enthält eine Kritik der subjektiven Interpretationen; das heisst, jener Interpretationen die annehmen, dass die Wahrscheinlichkeit Grade von unvollständigem Wissen ausdrückt: a ist ein Satz der unvollständig gewusst wird, b ist unser Gesamtwissen, und p drückt den Grad aus zu dem a in b implizit enthalten ist. Die subjektive Interpretation wurde oft als eine Erklärung und Verschärfung der verschiedenen objektiven Theorien vorgeschlagen. In dem Artikel wird gezeigt, dass der Vorschlag undurchführbar ist, da die subjektive Theorie zu Resultaten führt, die der objektiven Theorie widersprechen. Verschiedene Umstände tragen zu dieser Situation bei. Der wichtigste dieser Umstände ist, dass die objektive Theorie das » b « in » p « als eine Beschreibung der objektiven Bedingungen eines Experimentes interpretiert . Andererseits interpretiert die subjektive Theorie » b « als unser Gesamtwissen , und dieses wird im allgemeinen Informationen bezüglich früherer Resultate dieses Experiments einschliessen. Es wird gezeigt, dass das zu einem Widerspruch zwischen den Interpretationen führt, da dieses Wissen Einfluss auf den subjektiven Wahrscheinlichkeitswert haben muss.Mit Hilfe dieses Gedankenganges wird gezeigt, dass die Wahrscheinlichkeitstheorie des induktiven Lernens aus der Erfahrung zu Widersprüchen führt. (shrink)

Criticisms à la Laudan can block the “no miracles” argument for the (approximate) truth of whole theories. Realists have thus retrenched, arguing that at least the individual claims deployed in the derivation of novel predictions should be considered (approximately) true. But for Lyons (2002) there are historical counterexamples even to this weaker “deployment” realism: he lists a number of novel predictions supposedly derived from (radically) false claims. But if so, those successes would seem unexplainable, even by Lyons’ “modest surrealism” or (...) other surrogates to realism. In fact, I argue, some of those predictions were an easy guess, or independently probable in the light of available evidence; hence, they are no counterexamples to deployment realism, for the no miracles argument wouldn’t apply to them. In other instances, pace Lyon, the prediction was actually false, and could be reinterpreted as true only by interpreting as true also the claim from which it was derived; or again, a false claim was employed in the derivation of a true prediction, but inessentially, the essential role being played by a weaker true claim. But as soon as the paradoxical air of such historical cases is explained away in any of these manners, they cease to represent counterexamples to deployment realism. If, as I suggest, all of them can be dealt with by these strategies, a theoretical claim can still be assumed to be true if it is crucial in deriving an improbable novel prediction. (shrink)

SummaryThis paper develops a semantical account of sentences containing performative principal verbs in which these verbs are analyzed as indexical expressions: the proposition picked out by a sentence containing a performative verb depends on aspects of the context of use of the sentence; and these same aspects of context of use also determine the truth value of the proposition picked out. A two‐dimensional modal operator is utilized in analyzing non‐ performative sentences that contain principal verb which, in other contexts, have (...) performative uses. Thus, the analysis developed accounts for the performative — non‐performative distinction within a formal semantic‐pragmatic framework; the more common approach of relegating the distinction to the somewhat vague realm of ‘language use’ is avoided.RésuméCet article développe un traitement sémantique des phrases contenant un verbe principal performatif. Ces verbes sont analysés comme des expressions indicées: la proposition sélectionnée par une phrase contenant un verbe performatif dépend du contexte d'usage de cette phrase; et ces mêmes aspects du contexte d'usage déterminent également la valeur de vérité de la proposition sélectionnée. Un opérateur modal à deux dimensions est utilisé pour l'analyse de phrases non‐performatives contenant un verbe principal performatif dans d'autres contextes. L'analyse développée rend ainsi compte de la distinction performatif — non‐performatif dans un cadre sémantico‐pragmatique; on évite ainsi la solution habituelle consistant à reléguer cette distinction dans le domaine plutôt vague de l'usage linguistique.ZusammenfassungEs wird eine semantische Darstellung von Sätzen entwickelt, die performative Hauptverben enthalten, indem diese Verben als indexikale Ausdrücke analysiert werden: die Proposition, die durch einen Satz mit einem performativen Verb bezeichnet wird, hängt von Aspekten des Gebrauchskontextes des Satzes ab; und gerade diese Aspekte bestimmen auch den Wahrheitswert der Proposition. Ein zweidimensionaler Modaloperator wird verwendet, um nicht‐performative Sätze zu analysieren, die Hauptverben enthalten, welche — in andern Kontexten — einen performativen Gebrauch haben. Auf diese Weise gibt die entwickelte Analyse innerhalb eines formalen semantisch‐syntaktischen Rahmenwerkes Rechenschaft über die Unterscheidung performativ — nicht‐performativ; man vermeidet dadurch das übliche Vorgehen, die Unterscheidung in den etwas vagen Bereich des sog. 〈Sprachgebrauchs〉 abzuschieben. (shrink)

Entrevista concedida por Antonio Negri a Homero Santiago e Mario Marino por ocasião do lançamento da segunda edição da tradução brasileira de A anomalia selvagem: poder e potência em Espinosa.

Ce manifeste pour une reflexion sur l'Histoire et une Histoire de la relexion est un premier jalon pour sortir la philosophie du cercle ou les vicissitudes d'une perennite, qui vieillit outrancierement, et les turpitudes d'une nescience, qui n'a meme plus de jeunesse, ensevelissent son enseignement. Si toutefois on ne dresse pas d'insurmontables barrieres entre les siecles et si on veut bien respecter les eclatements instantanes de l'Histoire, on s'apercevra des roles que peut jouer la Raison humaine dans la genese des (...) discours qu'elle prononce ou enonce pour prendre langue sur son destin. Le principe de raison suffisante aurait-il raison contre ses detracteurs? Ou nous conduit sa reduction a la necessite sinon a la condamnation des techno-sciences dont on s'empresse de jouir et a l'abandon programme de toute justice dans les conduites privees ou publiques? Au fond, on condamne le principe de raison suffisante leibnizien parce qu'il permet d'exprimer la verite de la justice par sa philosophie du droit, par sa metaphysique, par sa logique, par sa psycho-somatique, par sa religion naturelle. Sans doute est-ce pourquoi on s'eleve contre toutes les tentatives d'instaurer des science de l'homme. Cette reponse de Leibniz a Der Satz vom Grund couvait depuis longtemps dans les dossiers de l'auteur. Ce qui reste a souhaiter c'est que nos Socrate du neant se mettent a redonner un contenu essentiel et existentiel a la communication philosophique. Essentiel en revenant aux textes, existentiel en eprouvant l'actualite. (shrink)

This paper examines a fundamental philosophical difference between two radical postcognitivist theories that are usually assumed to offer the same view of cognition; namely the autopoietic theory and the enactive approach. The ways these two theories understand cognition, it is argued, are not compatible nor incompatible but rather incommensurable. The reason, so it is argued, is that while enactivism, following the traditional stance held by most of the cognitive theories, understands cognitive systems as constituting a natural kind, the autopoietic theory (...) understands them as constituting only a conventional kind. Additionally, the paper shows that AT’s conventionalist stance about cognition, far from being an undesirable or useless position, offers some methodological virtues that might be timely and welcome in the agitated and revolutionary climate of current cognitive science. (shrink)

Gerald Doppelt claims that Deployment Realism cannot withstand the antirealist objections based on the “pessimistic meta-induction” and Laudan’s historical counterexamples. Moreover it is incomplete, as it purports to explain the predictive success of theories, but overlooks the necessity to explain also their explanatory success. Accordingly, he proposes a new version of realism, presented as the best explanation of both predictive and explanatory success, and committed only to the truth of best current theories, not of the discarded ones. Elsewhere I criticized (...) his new brand of realism. Here instead I argue that Doppelt has not shown that Deployment Realism cannot solve the problems raised by the history of science, explaining explanatory success does not add much to explaining novel predictive success, and Doppelt is right that truth is not a sufficient explanans, but for different reasons, and this does not refute Deployment Realism, but helps to detail it better. In a more explicit formulation, the realist IBE concludes not only to the truth of theories, but also to the reliability of scientists and scientific method, the order and simplicity of nature, and the approximate truth of background theories. (shrink)

El propósito de este artículo consiste en mostrar el carácter social del contractualismo de Fichte. Para realizar ese propósito se comienza examinando la conexión entre trabajo y ciudadanía como una condición de la legitimidad política. Luego se presenta esa conexión en el marco del siempre posible desarrollo histórico de la naturaleza humana. Por último, se indican las razones de la recepción de Fichte como un precursor del socialismo germánico.

Many formulations of scientific realism (SR) include some commitment to metaphysical realism (MR). On the other hand, authors like Schlick, Carnap and Putnam held forms of scientific realism coupled with metaphysical antirealism (and this has analogies in Kant). So we might ask: do scientific realists really need MR? or is MR already implied by SR, so that SR is actually incompatible with metaphysical antirealism? And if MR must really be added to SR, why is that so? And which additional arguments (...) scientific realists need to support it? After reviewing and classifying a number of different kinds of realisms, metaphysical and not, I answer that SR and MR are logically independent of each other, so that there is no logical inconsistency in holding SR while rejecting MR. However, I argue that the “no miracle” argument (NMA) not only is the “ultimate” argument for SR, but by the same token it also supports MR. Therefore one cannot effectively defend SR without also subscribing to MR, but this can be done at no additional argumentative cost. I show this by discussing not only the standard version of the NMA, but also three more versions which are not usually considered as such in the literature. (shrink)

Originally published as Scientific Research, this pair of volumes constitutes a fundamental treatise on the strategy of science. Mario Bunge, one of the major figures of the century in the development of a scientific epistemology, describes and analyzes scientific philosophy, as well as discloses its philosophical presuppositions. This work may be used as a map to identify the various stages in the road to scientific knowledge. Philosophy of Science is divided into two volumes, each with two parts. Part 1 (...) offers a preview of the scheme of science and the logical and semantical took that will be used throughout the work. The account of scientific research begins with part 2, where Bunge discusses formulating the problem to be solved, hypothesis, scientific law, and theory. The second volume opens with part 3, which deals with the application of theories to explanation, prediction, and action. This section is graced by an outstanding discussion of the philosophy of technology. Part 4 begins with measurement and experiment. It then examines risks in jumping to conclusions from data to hypotheses as well as the converse procedure. Bunge begins this mammoth work with a section entitled "How to Use This Book." He writes that it is intended for both independent reading and reference as well as for use in courses on scientific method and the philosophy of science. It suits a variety of purposes from introductory to advanced levels. Philosophy of Science is a versatile, informative, and useful text that will benefit professors, researchers, and students in a variety of disciplines, ranging from the behavioral and biological sciences to the physical sciences. (shrink)